mercredi 18 juillet 2012

Beau rayon de soleil dans la grisaille ambiante: j'ai participé au concours de Correspondance organisé par Le Télégramme et La Poste...et j'ai remporté le premier prix dans la catégorie + de 15 ans.

Cela fait plaisir et ça motive encore plus pour continuer à écrire tout pleins de choses!

Voici le texte, (le début en italique est imposé):


Effervescence

Marins d'ici et d'ailleurs voguant vers Brest,
Il faut que je vous dise l’âpre impétuosité qui vous attend.

Mes amis, vous qui fendez les océans, du Pacifique à l’Atlantique, en passant par la mer des Indes, permettez-moi de vous mettre en garde.
Vous allez aborder un fougueux corps à corps avec les embruns armoricains.

Pour pénétrer dans la rade si belle, il vous faudra humer l’ire de la mer d’Iroise, goûter à l’écume du rail d’Ouessant, caresser Sein et onduler entre les bouquets d’îlots, offerts aux vents.
Tenez bon la barre et maintenez l’ardeur de la grand-voile pour garder le cap !

Ô marins, vous suivrez également la lumière salvatrice de la Jument ou de la Vieille.
Louez ces phallus fantasmagoriques qui s’érigeront pour vous guider !
Et vous autres, novices navigateurs, vous n’oublierez pas d’embrasser le Petit Minou  afin d’esquiver les Fillettes, ces sirènes  englouties, à l’insidieux chant mélodieux.
Sinon, plus dure sera la chute !

Si vous sortez vainqueur de ce duel enfiévré, le visage ruisselant de sueur, la jouissance finale viendra de la côte et de ses splendeurs.    
Qui n’a jamais vu un contraste de couleur tel que les prunelles des yeux s’en trouvent éblouies? Plongez dans ce vert émeraude chatoyant, symbole d’une abondante imprégnation, ce rouge sang flamboyant qui flirte avec les enfers, ou encore ce bleu outremer silencieux qui met l’âme en repos.

Vous profiterez alors, jeunes mousses ou vieux loups de mer, de ce feu d’artifice éphémère qui se métamorphosera sitôt les amarres larguées.
Bon vent, mes amis.

Signé : Votre dévoué Victor,  Brest, le 25 juin 2012